Bon, va falloir que je résolve ce problème. Si chaque fois que je commence un nouveau bouquin, je fais un article qui s’appelle « lectures en cours » (ce qui est parfaitement logique, or je suis un gars d’une logique implacable), ça va poser problème avec le précédent article, publié le coup d’avant. Donc il faut que je renomme l’autre en « lectures en cours d’il y a 10 jours ».  Pas con.

Sauf que dans 10 jours il faudra bien que je rebaptise celui ci « lectures en cours d’il y a 10 jours », et donc ça en fera deux, et en plus le premier aura un titre qui ne reflétera pas exactement le contenu, puisqu’en fait je les aurai lus 20 jours avant, les bouquins en question. Et une telle imprécision dans ce blogue où tout est conçu au millimètre près, ciselé comme un cristal de Bohème, (vous aviez remarqué, hein ?), franchement, ça me turlupine. (A ce propos il y a aussi ce cas de Corée qui me turlupine, mais ça fera l’objet d’un autre billet.)

Bon, je vais creuser le sujet, j’ai une dizaine de jours pour trouver la solution. (Vos propositions sont les bienvenues!)

En attendant, voici les 3 bouquins que je lis en ce moment. Il y en a aussi un quatrième, mais celui-là j’ai l’ambition et la prétention de vous en parler plus en détail, alors je le garde au frais pour ménager le suspens. (Et oui Océane, il y  a aussi un Daphné du Maurier qui m’attend, je n’ai pas oublié !)

On me dit que je suis paresseux
Que je ne fais que ce que je veux
C’est à dire, pas grand chose
On dit que je me repose

Je suis désolé
Je n’ai que deux pieds
Je n’ai que deux pieds
Franchement désolé

La vaisselle envahit l’évier
Et le linge déborde du panier
J’ai les ch’veux sales, je suis barbu,
Mais m’en vais mon café bu

Je suis désolé
Je n’ai que deux pieds
Je n’ai que deux pieds
Franchement désolé

Dans la rue il y a des travaux
Et moi j’aime regarder les travaux
On me dit : « du balai,
plus vite que ça s’il vous plaît »

Je suis désolé
Je n’ai que deux pieds
Je n’ai que deux pieds
Franchement désolé

Elle me dit que je suis en retard
Que je me coiffe avec un pétard
Elle veut déplacer les meubles
J’ suis pas là pour déplacer les meubles !

Je suis désolé
Je n’ai que deux pieds
Je n’ai que deux pieds
Franchement désolé

Le nom que j’ai finalement retenu pour ce blogue, après analyse des milliers de propositions envoyées par mes lecteurs adorés, ainsi que mon pseudo, méritent une petite explication. J’en vois d’ailleurs qui piaffent d’impatience dans la salle…

« La di la fé », comme « palaeksa », sont deux expressions du créole réunionnais. J’ai en effet vécu plusieurs années, à différentes périodes de ma vie, à la Réunion, et bien que je sois un zoreille ( comprenez : métropolitain ) pur jus, j’ai largement eu le temps d’écouter, d’apprécier, de comprendre et d’essayer de parler cette langue savoureuse, musicale et imagée. D’ailleurs, aujourd’hui encore, je reconnais entre mille l’accent réunionnais dès les premiers mots, … et en général ça me file le bourdon, mais ça c’est une autre histoire.

Donc, ladilafé, ça vient tout simplement de l’expression française « Il a dit, il a fait » mais en créole c’est devenu un substantif : le ladilafé, c’est les rumeurs, les racontars, les ragots. En clair des choses souvent futiles, pas toujours vérifiées, mais qu’on aime bien raconter et colporter… Je suppose que ça décrit assez bien ce que vous trouverez dans ce blogue.

Quant à Palaeksa, ça provient aussi d’une expression française, « Pas là avec ça », et comme « avec » est abrégé en « ek » en créole, ça a donné Pas là ‘ek ça, transcrit Palaeksa, ou parfois Palaxa ( d’ailleurs il y avait autrefois à Saint Denis une salle de spectacle qui s’appelait le Palaxa, mais ça aussi c’est une autre histoire).

En en gros, Palaeksa, ou encore Moin lé palaeksa (littéralement : moi je ne suis pas là avec ça) ça signifie « je m’en moque », « c’est pas très important », « on s’en fout » ….

Donc en clair, vous voilà prévenus, vous allez trouvez sur ce blogue un certain nombre de choses futiles et d’informations non vérifiées, écrites par quelqu’un dont le dilettantisme est la qualité première ( si ce n’est unique), et qui s’en vante …. Eh oh, partez pas tout de suite !!!!

Bon ça c’est fait ; après ce premier exercice d’auto-sabordage, s’il reste des lecteurs, merci à vous, et à très bientôt !

Lectures en cours :

Salman Rushdie, Le dernier soupir du Maure

L’angoisse de la page blanche me prend avant même le premier article : quel nom donner à ce blog ? Un nom percutant, original, plein d’humour mais avec un trait de culture, pour que l’internaute, intrigué et admiratif, se précipite sur ma prose ?

J’ai d’abord choisi « Thé ou café? », simplement parce que c’était ma préoccupation de l’instant au moment où j’ai installé Wordpress… ( quelle chance, je vous laisse imaginer à quoi vous avez échappé …)  mais ça n’a pas grand chose d’original, et on risque de me croire sponsorisé par France Télévisions… Donc ça doit changer très vite.

J’avais bien pensé à « rêveries du blogueur solitaire »,  mais le premier moteur de recherche qui m’est tombé sous la souris m’a confirmé que c’était déjà pris … ;  « Blogo ergo sum », plus de 10 000 entrées dans Google ; « Mémoires d’outre-blog » sonnait bien aussi, mais, curieuse coïncidence, Maître Eolas vient de l’utiliser il y a à peine quelques jours!

Donc pour le moment, je cherche. Il n’y a pas d’urgence, je n’ai pas de lecteurs ! Mais si par le plus grand des hasards vous passez par ici, vos suggestions sont les bienvenues !

Mercredi 7, 1h14 du matin. Pour rester dans la logique de Palaeksa, je crois que je vais l’appeler La di la fé. Voilà. Au moins ça interpelle un peu plus ; ceux qui désirent des explications peuvent poser des questions. J’y répondrai. Ou pas.